Lauréats du concours de la semaine #P1PS Handicap
À l’occasion de la Journée internationale du handicap, le 3 décembre, le jury du concours de création artistique organisé dans le cadre de la semaine #P1PS Handicap s’est réuni pour désigner les trois lauréats. Parmi eux, la première lauréate désignée est Mélissa Valoo, étudiante en première année d’arts plastiques au Centre national d’enseignement à distance (CNED).
L’art au service du handicap
Pour son œuvre Besoin d’air, Mélissa Valoo a été désignée grande gagnante du concours de création artistique sur le thème du handicap par un jury composé de Tiffany Audoux, responsable du service de la Vie étudiante, Véronique Percy, membre du Relais handicap et Diane Royer, étudiante à l’École des arts de la Sorbonne.
Dès le lancement de ce concours de création artistique sur le thème du handicap, Mélissa a décidé d’y participer et y a porté une importance particulière car elle est elle-même en situation de handicap. Atteinte d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) elle souhaitait lever le voile et faire connaître sa maladie.
“Je voulais mettre en évidence ma maladie encore trop peu reconnue mais aussi le handicap invisible. Aujourd’hui, certains handicaps ne sont pas pris en compte car ils ne se voient pas”, explique Mélissa. Il était en effet important pour elle d’exploiter sa fibre artistique et son amour pour la photographie pour parler de son handicap et de cette maladie incurable qui touche plus de personnes qu’on ne le pense.
Focus sur le handicap invisible
Pour participer à ce concours, Mélissa a proposé une série de photographies intitulée Besoin d’air dans lesquelles elle se met en scène dans sa baignoire, la tête immergée sous l’eau.
D’une photographie à l'autre, elle semble manquer de souffle. Par cela, elle souhaite représenter le sentiment d’étouffement qu’elle ressent au quotidien.
Par le flou dans l'eau, Mélissa souhaite exprimer le “flou dans sa vie”. Du fait de sa maladie, elle est : “obligée de vivre les choses au jour le jour”. Entre les soins et leurs effets secondaires, elle a en effet du mal à s’organiser et à prévoir ses journées.
L’eau représente un univers dans lequel elle est plongée et duquel elle essaye de s’extraire mais sans le pouvoir. “La maladie est tout le temps là !”
Enfin, les cheveux tels qu’ils sont sur la photographie représentent pour elle la gravité de la maladie, de son handicap.
Chaque élément photographique de cette œuvre renvoie à un aspect du handicap invisible de Mélissa qu’elle veut, par cet intermédiaire, rendre perceptible.
Ce concours a permis à Mélissa ainsi qu’aux autres participants de mettre en valeur le handicap au travers de l’art. Par ailleurs, deux autres étudiantes ont été désignées par les membres du jury. Kathleen Blachon arrive deuxième lauréate avec son texte Un monde de lumière et Pauline Père, troisième, avec son texte sur l’étymologie du terme handicap.